HBO et les séries TV


HBO est devenue célèbre internationalement en grande partie grâce à ses séries télévisées. Connue pour avoir repoussée les limites du petit écran en multipliant les innovations esthétiques et narratives. En effet, HBO accorde une grande importance à la notion d'auteur en portant une grande attention à l'écriture scénaristique de ses séries, qui la plupart du temps nous propose une analyse de la société américaine. Le fait d'être une chaine payante lui permet une certaine liberté car elle n'est du coup pas soumise à la Federal Communications Commission qui se charge notamment de réguler les contenus des émissions télévisées.
HBO propose des séries avec un format d'épisode plus long (environ 1h) mais avec une importance de saison plus courte (environ une dizaine d'épisode par saison alors qu'on a l'habitude d'avoir le double sur les chaines non câblées). Leurs séries sont également plus chères à produire que la majoré des autres séries.
Comme nous avons pu le voir dans l'introduction, HBO programme dès 1983 ses propres créations originales. Néanmoins il faudra attendre l'arrivée des Sopranos pour qu'elle connaisse réellement un grand succès critique et surtout public. Mais pour que les Sopranos voit le jour, il a fallu que d'autres séries de la chaine lui ouvre les portes.
Nous allons donc voir dans cette partie, les créations originales (séries et miniséries) qui ont marqué la chaine et l'histoire de la télévision, permettant à HBO de devenir une chaine du petit écran peut-être même digne du grand.


Oz (pénitencier d'Oswald), crée par Tom Fontana, raconte l'histoire de la vie des prisonniers et personnels de la prison dans Emerald city, un quartier expérimental du lieu. Aucun espace privé n'est possible dans Emerald city.

La principale innovation de cette série se trouve dans sa narration.
Un monologue est raconté par un narrateur (un prisonnier paraplégique) en début et fin de chaque épisode, faisant référence au théâtre de la tragédie grecque antique où un chœur introduisait la pièce et guidait le spectateur. Ce monologue nous fait part des principaux thèmes abordés dans l'épisode.
Ses commentaires sont des articulations philosophiques qui permettent de mettre en pause l'horreur d'Oz. En même temps, c'est également une manière de mieux appréhender ses thèmes complexes.

Tom Fontana nous explique qu'il cherche à bouleverser les stéréotypes et les préjugés en nous faisant éprouver des sentiments pour des personnages foncièrement mauvais (que ce soit envers des prisonniers ou du personnel de la prison). Pour lui il n'était pas question de faire du sensationnel mais de nous montrer la dureté de la vie en prison. Tom Fontana passa deux années à faire le tours des prisons américaines, pour nous exposer au mieux le système pénitencier américain. En traitant ce sujet il souhaite nous parler de sexualité, de l'appartenance ethnique, de la culpabilité ou encore de la rédemption. Il veut nous montrer comment le système influe sur l'individu et comment l'individu impacte le système.
A cause du nombre considérable de personnages à suivre et de la complexité de la narration, Tom Fontana a persuadé HBO de réduire le nombre d'épisodes par saison à 8, permettant de concentrer l'histoire de la série mais avec une durée d'épisode d'environ 1h. Seule la saison 4 connaitra une exception puisqu'elle durera 16 épisodes, dû au fait que David Chase ai eu besoin de plus de temps pour produire la nouvelle saison des "Sopranos". Tom Fontana a donc rallongé sa saison de 8 épisodes pour que la chaine ne connaisse pas de trou entre la diffusion de la saison 4 d'Oz et la nouvelle saison des "Sopranos".

Oz
D'abord critiqué à cause de la violence, de la nudité et du sexe cru de certaines scènes, cet série dramatique a finalement gagné la reconnaissance de la plupart des critiques tout au long de ses six saisons.
Oz a été l'introduction de ce que serait clairement la philosophie d'HBO  en ce qui concerne la création originale de série dramatique.
Traitant à la fois le mélodramatique, la politique et la philosophique, la série de Tom Fontana a montré qu' HBO ne craignait en aucun cas la censure.
Oz a prépraré le terrain pour que des séries comme "the Sopranos" et "Deadwood" voit le jour.


Candace Bushnell
Darren Star (créateur de Beverly hills), inspiré par les articles de la journaliste et écrivaine Candace Bushnell voulu produire une comédie traitant de sexualité racontée par une femme célibataire. Il s'inspira également de la série "That Girl" diffusée en 1966 sur ABC qui fut une série pionnière dans le genre.
Ce qui découle du pilot sont quatre femmes au personnalité bien trempée absorbées par la vie trépidante de New York. Dans ce sens, Sex and the City rejoint la série "Seinfeld" diffusée en 1989 sur NBC qui venait de terminer. Cette série racontait le quotidien de quatre amis new-yorkais.
A la différence de "Seinfeld", Darren Star souhaite que des discussions sur la sexualité d'un point de vue féminin apparaissent dans chaque épisode. 
Il souhaite également mettre l'accent sur le fait qu'HBO ne produit peut-être pas suffisamment de programmes qui traitent du point de vue de la femme.
Star offre la liberté à ses personnages et un vent de féminisme leur permettent d'avoir une liberté sexuelle, des opportunités et la capacité de réussir.
Carrie Bradshaw, le personnage principal, est une sorte d'anthropologue qui analyse son existence et celles de ses amies pour écrire ses articles traitant de sexe et de relations amoureuses.
Sex and the City traite de sujet comme le sexe, le style de vie, le matérialisme et les orgasmes mais aussi de l'amitié.
La série nous fait part du monde contemporain sans réserve. C'est une satire des mœurs sociales mais aussi une tentative de compréhension des dilemmes romantiques postmodernes.

La série connu un grand succès public (environ 6,5 millions de spectateurs), ce qui était rare pour une chaine câblée. La série a aidé HBO à devenir une force dominante dans l'industrie des séries TV.
En 2001, la série reçue l'Emmy Award de la meilleur série comique. C'est alors la première fois qu'un tel prix est reçu par une série du câble.
De 2000 à 2002, la série reçu également le Golden Globe de la meilleure série télévisée comique ou musicale, lui assurant son succès à l'international.
Au final, Sex and the City a prouvé que c'était une série comique audacieuse et provocante comme jamais on en avait vu avant.
Ce qui était au départ qu'une simple comédie diffusée en prime sur le câble, a finalement été une série mondialement diffusée et appréciée.
Elle est même passée par la case film en 2008 puis en 2010 pour retrouver les quatre héroïnes dans de nouvelles aventures.

Les Sopranos fut la première série du câble à connaitre une audience plus importante que les autres séries TV diffusés sur les chaines concurrentes non câblées.
C'est la première série du câble a recevoir autant de succès public que critique.
La deux premières saisons de la série ont même été diffusées au MOMA de New York à l'occasion d'une rétrospective sur les films de gangster.
Bill Carter (journaliste) déclare dans le  New York Time qu'HBO a maintenant le premier grand succès de la télévision à être disponible pour la majorité des téléspectateurs.

Dès le première épisode, la série nous montre un anti-héro, un parrain vivant dans une banlieue du New-Jersey, qui suite à une crise d'angoisse suit sa première thérapie chez une psychiatre. Ceci sera le fil conducteur de la série.
Là où le film "le Parrain" (1972) nous montre la vie de famille de la mafia avant et après la deuxième guerre mondiale, où le film "Les affranchis"(1990) nous montre la même famille dans la banlieue des années 70, 80, Les Sopranos nous montre la vie de famille du crime organisé à notre époque sur fond de thérapies et de Prozac.

Le film de gangster n'est pas simplement une référence dans la série mais est réellement présent. L'équipe de Tony (le parrain dans la série et personnage principal) fait sans cesse référence à des citations du film "le Parrain", suggérant à quel point les personnages de la série censés être réels s'identifie à l'image de la culture de ces films. 
La force des Sopranos est de montrer le quotidien sans fioriture des personnages de la série. Malgré le fait par exemple que Tony soit un parrain et un tueur, il est également un père de famille de banlieue somme toute ordinaire. C'est la juxtaposition de ces deux mondes qui rend la série plus complexe.


Certains épisodes de la série "The Rockford Files" diffusée en 1974 sur NBC ont anticipé l'arrivée des Sopranos. David Chase a notamment rejoint l'équipe de "The Rockford Files" en 1976 comme scénariste.
On peut notamment mettre en parallèle la scène où Christopher et Paulie reste coincés dans la neige et les épisodes de "The Rockford Files" où l'on suit un tueur à gage venant de la ville qui n'arrive pas à se débrouiller dans la nature.

La fin de la série fut très controversée. Certains fans furent déçus alors que d'autres ont crié au génie.

Les Sopranos restera une des plus grandes et des plus avant-gardistes séries télévisées de son époque.
Six Feet Under fut la première série dramatique créait juste après les Sopranos, bénéficiant du succès de ce dernier la série démarra sur de bonnes audiences. Encore une fois cette série parle de famille, seulement on quitte l'univers mafieux pour découvrir le quotidien de croque-morts.
C'est HBO qui commandera à Alan Ball la série. Ce dernier venait d'écrire le film "American Beauty", fraichement sortie en salle et connaissant un succès public et critique (5 oscars dont 1 pour Alan Ball et 3 golden globes). Ball s'inspire de sa propre expérience avec la mort pour écrire la série, mais aussi de livres :"The American way of Death"(1963) de Jessica Mitford, "Bodies in Motion and at Rest"(2000) et "The Undertaking"(1997) tous deux de Thomas Lynch.
Comme pour les autres série d'HBO, c'est la narration qui prime dans Six Feet Under.
Aucune série télévisée n'avait avant ça aussi bien montré la culture américaine dans son obsession pour la mort. Six Feet Under traite aussi de la moralité face à cette mort. Mais s'il en parle c'est aussi pour mieux célébrer la vie, en gardant en tête que la mort est inévitable.

Alan Ball a fait appel à de véritables professionnels des pompes funèbres pour s'assurer que la série reflète le plus la réalité du métier.
Plutôt que de faire jouer à des acteurs les morts qui passent par leur pompe funèbre, Alan a préféré créer des moules des personnes mortes pour qu'on ne puisse distinguer aucun mouvement ou souffle. Ce processus était très long à réaliser.
Alan Ball ne quitta pas le monde des séries, ni la chaine, puisqu'il créa en 2008 la série True Blood qui est aujourd'hui une des séries phares d'HBO et du moment.



La série se situe à Baltimore. Elle se décline en 5 saisons dont chacune d'elle s'attache à un certain thème par rapport à cette ville tout en gardant des liens entre les saisons.
Dans la première saison, la série s'intéresse au trafic de drogue d'un quartier de Baltimore.
Dans la deuxième saison, on y découvre les trafics de toutes sortes du port de la ville.
Dans la troisième saison, la politique de Baltimore commence à rentrer en jeu en suivant la campagne d'un jeune politicien voulant devenir maire.
Dans la quatrième saison, la série s'attaque à l'échec de la politique  et du système scolaire américain et décortique les mécanismes qui mènent la jeunesse à la violence.
Enfin, dans la dernière saison la série se concentre sur l'influence des médias.
Chaque saison rajoute une couche pour montrer le volume de complexité d'une ville comme Baltimore.

David Simon, le créateur, souhaite parler de sociologie, de politique et de macro économie tout en essayant de refléter la réalité en s'inspirant de faits réels.
Simon a construit la série comme une nouvelle visuelle. HBO était plutôt réticent à la base pour réaliser une telle série, s’attaquant au genre policier, mais David Simon a finalement réussi à convaincre la chaine de lancer le programme. Pour appuyer sa cause, il leur montra à quel point il connaissait le sujet puisqu'il était reporter au "Baltimore Sun" et avait écrit deux livres sur la criminalité de rue de sa ville :"Homicide: a Year on the killing street" (1991) qui fut ensuite adapté en série télé sur NBC et "The Corner"(1997) qu'il a écrit avec l'aide d'un détective de la police criminel de Baltimore et qui sera adapté en mini-série pour HBO (et recevra un Emmy Award de la meilleure mini-série). Pour lui le format HBO était le meilleur pour réaliser The Wire.

Avec The Wire, HBO s'attaque au genre par excellence des séries télévisées : le policier.
Seulement il ne souhaite pas le traité de la manière dont on a l'habitude de voir. Contrairement aux séries policières ce n'est pas une enquête par épisode mais une par saison qui est présentée de façon ultra minutieuse et reflétant au mieux la réalité compliquée d'une enquête policière.
The Wire est en effet une série complexe demandant aux spectateurs une certaine concentration et participation. La série fait appel aux sentiments des téléspectateurs mais aussi à leurs connaissances en leur laissant le soin de dénouer les nœuds des rapports humains, sociaux et politiques exposés.
Pour s'assurer une bonne critique, HBO décida d'envoyer en plus du pilot 4 épisodes de plus pour que les journalistes comprennent mieux l’ampleur de la série.
Bien que connaissant un grand succès critique, elle ne connaitra pas un aussi grand succès public, malgré qu'un noyau dur de fan s'y attache. Pour certaines personnes, The Wire sera considérée comme une des plus grandes œuvres audiovisuelles de son temps et David Simon sera même  surnommé le "Balzac de Baltimore".




A la base, David Milch, le créateur de la série, vient voir HBO en leur soumettant l'idée de réaliser une série sur Rome pendant le règne de Néron.
HBO lui explique que ce n'est pas possible car la chaine était déjà entrain de développer la série Rome mais lui propose néanmoins de réaliser une série sur le thème qu'il voulait traiter.
Il passa alors deux ans à faire des recherches sur Deadwood.

La série se déroule donc dans la ville du même nom à la fin des années 1870.
à gauche : Wild Bill Hickock
à droite : Wild Bill Hickock joué par Keith Carradine
Personnages ayant réellement existé tels que Wild Bill Hickock ou Calamity Jane pour ne citer que les plus connus se mélangent aux personnages de fiction mais incarnant cependant le genre de personnes vivant à cette époque à Deadwood.
On suit les personnages essayant de se démener pour créer une civilisation en l’absence de lois.

David Milch casse les codes du western, en nous présentant une façon de vivre à cette époque beaucoup plus complexe que ce que l'on a l'habitude de voir dans les films de ce genre.

Deadwood accorde une grande importance au langage et au dialogue entre les personnages de la série. Il est cru et vulgaire mais jugé par David Milch comme représentant de l'époque et du lieu.
La qualité de ce langage et de ces dialogues est surement dû au fait que David Milch était professeur de littérature anglaise à l'Univesité de Yale.

Un des personnages principales Al Swearengen est comparé à Satan dans le livre "Le paradis perdu"(1667) de John Milton. Personnage ambigü car jamais totalement mauvais, ni vraiment bon.

Dès son lancement la série connait un grand succès. Comme pour la majorité des séries HBO un noyau dur de fan se crée autour de la série.
Prévu pour 4 saisons représentant les 4 années dans la vie de Deadwood  avant qu'elle appartienne au territoire de Dakota. Néanmoins, elle sera arrêté brutalement après 3 saisons par la chaine, à cause de coûts financiers trop importants,  avec la "promesse" que la série connaitra une fin en film.
Depuis son arrêt en 2006, la série n'a toujours pas revu le jour...


HBO s'attaque avec Rome à un genre alors réserver au cinéma: le Péplum.
Créer par John Milius (scénariste entre autre de l'Inspecteur Harry (1972), Apocalypse Now (1979) et Conan le barbare (1982) dont il réalisa aussi le film) William J. MacDonald et Bruno Heller, la série raconte l'histoire de la naissance de l'empire Romain.
A la base la série devait être présentée sous la forme d'une mini-série, mais HBO préféra la diffuser en série. Elle est également co-produite avec la chaine anglaise BBC.
C'est la série la plus chère de tous les temps (100 millions de dollars pour la première saison, 125 millions de dollars pour la deuxième). Ce budget pharamineux est notamment dû au fait qu'ils ont complètement reconstruit la ville de Rome à cette époque, à ciel ouvert dans les studios de Cinecitta. Ce sont dans ces même studios qu'ont été réalisés des films comme Ben-Hur (1959) ou encore Cléopâtre (1963).

Le budget passe aussi par le réalisme des costumes (plus de 4 000).
Pour continuer dans le soucis de réalisme de la série, la bande originale, créée par Jeff Beal, fut entièrement réalisée à partir d'instruments existants uniquement pendant la Rome antique.
de gauche à droite : Jeanne d'Alcy dans Cléopâtre (1899 Georges Mélies), Elizabeth Taylor dans Cléopâtre (1963 Joseph L. Mankiewicz), Lyndsey Marshal dans la série Rome (2005)


Cette série fut également arrêtée avant la fin prévue par les créateurs, dû principalement au fait que la série coutait beaucoup trop chère à produire. Pour la chaine, un autre facteur a provoqué son arrêt : une partie des décors avaient pris feux lors d'un incendie dans les studios de la cinecitta.

Les créateurs assurèrent aux fans que la série connaitrait une fin en film, mais à ce jour le film est toujours en cours de préparation.
 
Il faut sauver le soldat Ryan
Steven Spielberg et Tom Hanks, souhaitant continuer l'aventure du film "Il faut sauver le soldat Ryan"(1998) propose à la chaine de créer une mini-série sur le thème de la guerre et plus particulièrement de la deuxième guerre mondiale. Le format leur permet de s'étendre plus en profondeur sur le sujet puisque Band of Brothers cumule un total d'environ 10h. La série est tirée du livre du même nom de Stephen Ambrose, historien américain, sorti en 1992. Ambrose était d'ailleurs déjà consultant pour le film "Il faut sauver le soldat Ryan".

La deuxième guerre mondiale a déjà été représentée une multitude de fois dans les films. Tout à commencer quand le président Roosevelt à commander à Hollywood en 1941 de valoriser et de documenter les efforts de la guerre. De ce fait, beaucoup de film entre 1942 et 1945 sur la deuxième guerre mondiale ont vu le jour. Cette engouement pour les films traitant de la deuxième guerre mondiale c'est un peu calmé par la suite jusqu'à ce qu'en 1949 sorte le film "Iwo Jima" qui sera suivi par les films "Bastogne"(1949) et "Un homme de fer"(1949). Depuis le sujet restera un classique de genre, présent encore aujourd'hui.

Easy Comapany 1944
Dans Band of Brothers, on suit la véritable histoire de l'Easy Company (5e compagnie du 506e régiment d'infanterie parachutiste de la 101e division aéroportée américaine) qui participa au débarquement de Normandie du 5 au 6 juin 1944. On suit la compagnie depuis sa création jusqu'à la libération de l'Allemagne Nazis en 1945.
Mini-série la plus chère de tous les temps (jusqu'à ce que The Pacific la détrône) avec un budget de 125 millions de dollars.
Certains décors et endroits ont été repris du film "Il faut sauver le soldat Ryan". Les acteurs de la série (plus de 500) ne sont pas des acteurs connus. Douze d'entre eux vont faire partie des personnages principaux.

Band of Brothers
Malgré une bonne audience dès le début de sa diffusion, la série verra petit à petit sa part d'audience baissée, surement dû au fait que les attentats du 11 septembre 2001 arrivent alors que la série avait déjà commencé à être diffusée.Néanmoins la série connue un grand succès en Angleterre quand elle fut diffusée sur BBC2 et aussi en DVD dans le monde entier.
En 2002, la série a raflé 5 récompences dont 1 Golden Globe de la meilleure mini-série et 4 Emmy Awards (meilleure mini-série, meilleur casting pour une mini-série, meilleure réalisation, meilleur son  et meilleur montage pour l'épisode Jour J).

10 ans plus tard, nait The Pacific deuxième volet de Band of Brothers. Ici on quitte l'Easy Company pour retrouver les Marines dans le Pacifique à la suite de l'attaque de Pearl Harbor le 7 décembre 1941.



Angels in America est surement la production la plus ambitieuse d'HBO. La mini-série est l'adaptation de la pièce de théâtre du même nom  écrit par Tony Kushner qui se déroule en deux parties (Millénium produite en 1991 et Perestroika produite en 1992). La pièce fut encensée par la critique. Le New York Time la classifiera en mai 1993 comme l'évènement le plus important de l'implication du mouvement gay dans l'histoire de la culture Américaine. 
La pièce devait d'abord être adaptée au cinéma avec le réalisateur Robert Altman et produit par New Line Cinema. Pendant plusieurs mois Altman travailla sur le projet. Le rôle de Roy Cohn devait être donné à Al Pacino et d'autres acteurs comme Julia Roberts, Tim Robbins, Daniel Day-Lewis, Judie Foster ou encore Robert Downey Jr devait faire partie du tournage. Finalement Robert Altman quitta le projet car New Line Cinema ne voulait pas financer son projet jugé trop onéreux. 
Au final, Kushner  et  Cary Brokaw repris le projet en essayant de faire durer son scénario sur un film de 3h. Plusieurs réalisateur ont participé aux projets (P.J Hogan, Jonathan Demme ou encore Gus Van Sant) mais aucune maison de production n'a voulu financé le film.

C'est finalement HBO qui leur proposèrent de produire une mini-série d'Angels in America. Brokaw avait déjà travaillé avec HBO sur un documentaire dramatique "Path to Paradise"(1997) et sur "Wit"(1999).
Al Pacino conserva son rôle, rejoint par Meryl Streep et Emma Thompson. 
Al Pacino, Meryl Streep et Emma Thompson
dans Angels in America
HBO donna un budget à la mini-série de 62 millions de dollars. Le tournage dura 9 mois, deux fois plus long que la plupart des tournages des mini-séries d'HBO.
La mini-série se découpe en 6 chapitres. Tantôt réaliste tantôt surréalistes, Angels in America joue sur les genres. 

La mini-série fut bien accueilli par la critique et connu une bonne audience (poursuivi par la vente en DVD). Elle gagna aussi 5 récompenses dont le Emmy award de la meilleure mini-série en 2004.












HBO et après?
Quand une chaine connait de très grand succès, il faut que par la suite elle puisse rester dans la course et proposer toujours plus de programmes originaux.
Après l'arrêt de ses séries phares, on a pour un temps reprocher à HBO de ne plus diffuser de programme aussi bon que ce qu'elle avait déjà fait.
Néanmoins, elle revient aujourd’hui en proposant encore des créations originales qui surprennent.
On peut citer des séries comme True Blood crée par Alan Ball(Six Feet Under), Games of Thrones, Boardwalk Empire (produit par Martin Scorsese qui a également réalisé le pilote) et peut-être la série très attendu "Luck" par le créateur de Deadwood David Milch et le réalisateur Michael Mann.
HBO a su attirer sur sa chaine de grand auteurs, réalisateurs et acteurs réservés jusqu'alors au monde du cinéma.